En guerre contre la chronologie des médias française, le géant du streaming, Netflix, a déposé un recors devant le Conseil d'État pour réduire son délai d'attente à 12 mois.

Netflix dépose un recours devant le Conseil d'État © RKY Photo / Shutterstock
Netflix dépose un recours devant le Conseil d'État © RKY Photo / Shutterstock

La guerre du streaming s'intensifie en France, avec un Netflix las, qui vient de saisir le Conseil d'État pour contester la chronologie des médias qu'il juge déséquilibrée. Le service américain réclame le droit de diffuser les films français qu'il finance après 12 mois, au lieu des 15 mois actuels. Son principal concurrent, Disney+, a récemment obtenu une fenêtre de diffusion réduite à 9 mois, quand c'est 6 mois pour Canal+.

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Le bras de fer entre Netflix et le cinéma français, avec le Conseil d'État comme arbitre

Netflix investit aujourd'hui 50 millions d'euros par an dans le cinéma hexagonal. Ce montant pèse pour 4% de son chiffre d'affaires en France. Mais malgré cet engagement financier, la plateforme reste soumise à un délai de 15 mois avant de pouvoir proposer ces productions à ses abonnés. Elle juge cette situation trop inéquitable.

Le géant du streaming, qui contribue à hauteur de 80% des investissements des plateformes dans le cinéma français, avait entamé des négociations il y a plus d'un an avec les organisations professionnelles en anticipation de l'expiration de l'accord en février 2025. Ces discussions n'ayant pas abouti après l'expiration de l'accord, Netflix a été contraint d'utiliser la voie juridique pour faire valoir ses droits, comme nous l'apprend Le Figaro.

Ce recours, formé auprès du Conseil d'État, la plus haute juridiction administrative française, intervient juste après un ajustement de la chronologie des médisa. Fin janvier, Disney+ a obtenu une réduction de sa fenêtre de diffusion de 17 à 9 mois, en contrepartie d'un engagement à investir 25% de son chiffre d'affaires dans la création française. De son côté, Canal+ conserve sa position privilégiée avec une diffusion possible après seulement 6 mois.

Une stratégie calculée pour préserver son modèle économique

Netflix ne cherche pas non plus à descendre sous la barre des 12 mois, car cela l'obligerait à augmenter ses obligations d'investissement de 20% à 25% de son chiffre d'affaires. Là où la plateforme se trompe peut-être, c'est qu'elle estime déjà assez contribuer à l'exception culturelle française avec plus de 250 millions d'euros injectés chaque année dans les films, séries et documentaires tricolores.

Pour la firme californienne, la situation actuelle crée un déséquilibre injustifié entre les acteurs du marché. Alors que Disney+ bénéficie désormais d'une fenêtre plus avantageuse avec un investissement proportionnellement moindre en valeur absolue, Netflix se retrouve pénalisé malgré son statut de premier contributeur financier parmi les plateformes de streaming.

Le service américain rappelle d'ailleurs avoir été le premier géant du streaming à jouer le jeu de l'exception culturelle française en 2022, en acceptant les contraintes de la chronologie des médias. Loin de vouloir tout envoyer en l'air, Netflix cherche avant tout à relancer le dialogue avec les organisations du cinéma, à un mois de l'ouverture du Festival de Cannes, tout en affirmant son engagement comme partenaire de long terme de la création française.

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